
Bio
Engagé par le Festival de Théâtre de Spa, il y collabore quatre ans et rencontre Armand Delcampe, dont il devient l’assistant. Un compagnonnage régulier avec l’Atelier Théâtre Jean Vilar s’établit. Il y assistera des personnalités aussi variées que Patrice Kerbrat, Serge Kribus, Olivier Leborgne, Tanya Lopert, Jean-Claude Idée et Delcampe lui-même.
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Il participe, comme comédien, trompettiste, adaptateur ou assistant, à la création d’une vingtaine de spectacles en dix ans, côtoyant les textes de Shakespeare, Molière, Goldoni, Hare, Williams, Mirbeau, Bernhard ou Frayn.
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Il se met à écrire pour la première fois pour le théâtre lors du bicentenaire de la naissance d’Alexandre Dumas père en 2002. Gustave et Alexandre, forfanterie sur le quotidien de Dumas, est destiné une simple soirée d'hommage. Mais les courtes répétitions ont donné aux acteurs le goût d’une écriture nerveuse et drôle, toujours à la recherche d’action. Ils proposent à l’auteur d'étoffer la pièce. Gustave et Alexandre est créée la saison suivante, puis reprise. La Délégation générale de l’Alliance française de Washington choisit le spectacle pour une tournée sur le continent américain l'année suivante. La pièce sera présentée en français à Port-au-Prince – si chère à Dumas -, et en version sur-titrée, de Caracas à Montréal.
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Sentant la nécessité d’une formation en dramaturgie, il se déplace régulièrement à Paris pour suivre l’enseignement de John Truby et de l’Institut National de l’Audiovisuel, notamment avec le soutien du Fonds Thirionet, dont il est un des lauréats.
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Il poursuit parallèlement son travail de création avec l’exploration de sujets historiques : Héloïse et Abélard et une première tentative autour de Lafayette, puis Au bord des lèvres, drame sur la figure mystérieuse de Chet Baker.
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Sur la route de Montalcino, comédie scientifique sur fond de différend métaphysique, débat animé et jouissif sur le Big Bang et l’existence de Dieu, produit par l’Atelier Théâtre Jean Vilar et le Festival de Spa, est mis en scène en 2009 par Olivier Leborgne. Jean-François Viot se verra par la suite confier l’édition des manuscrits de Georges Lemaître consacrés à la mise en cause de la paternité des œuvres de Molière.
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Lettres à Elise est créée en juin 2014 par les Baladins du Miroir (mise en scène de Nele Paxinou) et reçoit en novembre 2014 le Prix du Parlement de la Fédération-Wallonie Bruxelles, l’une des plus hautes récompenses littéraires de la communauté francophone de Belgique. La même pièce est montée en 2016 par le Centre Dramatique National de Poitiers, dans la mise en scène d'Yves Beaunesne, et créée au Théâtre d'Angoulême.
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Jean-François Viot est collaborateur scientifique de Michel Corvin pour Le Dictionnaire encyclopédique du théâtre et pour le Dictionnaire des Femmes, ainsi que de l'Académie royale de Belgique pour la Nouvelle Biographie Nationale de Belgique.
De mère belge et de père sarthois, né en Brabant wallon et résident de la Province de Namur, Jean-François Viot est né en 1975.
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Il débute sur scène à l’âge de quinze ans, dans une adaptation de Notre-Dame de Paris, produite dans l’abbaye cistercienne de Villers-la-Ville. Il y participera par la suite à Hamlet et à une version scénique de La Belle au bois dormant.
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Pendant ses études en lettres françaises, il rejoint le Théâtre Universitaire de l’Université catholique de Louvain (UCL, Belgique), qu'il finit rapidement par animer. Il y monte Wilde et Molière, mais aussi des pièces de boulevard. Il produit également trois spectacles par saison et met en place des relations internationales. Il sort de l’université agrégé, maître en littérature française et maître en études théâtrales.
