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Sur la route de Montalcino

Résumé

Italie, 1957.

 

Conviés par le Pape au Vatican, Georges Lemaître, Fred Hoyle et son épouse tombent en panne au beau milieu de la campagne toscane, sur la route de Montalcino. Après une longue marche sous un soleil de plomb, ils trouvent refugent dans l'auberge des Voyageurs que tient le pétillant Virgilio. Dès qu'ils ont pu retrouver leurs esprits, et attendant la réparation de leur voiture, les scientifiques préparent leur entrevue avec le Pape, et... passent leur temps à régler des comptes. C'est qu'il y en a des différends entre ces deux-là. Et tout d'abord, Lemaître a inventé le Big Bang. Mais Hoyle, lui, n'y croit pas du tout. Ensuite, Georges croit en Dieu... et on ne peut pas en dire autant de Fred.

 

Trouveront-ils les réponses aux vastes questions qu'ils posent - et à défaut un terrain d'entente - avant de repartir pour Rome ?

Edition

La pièce a été éditée en 2009 aux Editions LE CRI. Ce livre est épuisé. Le texte peut être obtenu sur demande auprès de l'auteur.

Prix

La pièce a reçu le Prix Verdickt-Rijdams de l'Académie royale de Langue et Littérature française de Belgique en 2007.

Traduction

La pièce a été traduite en anglais. Le texte est disponible auprès de l'auteur.

Ce qu'en disent les lecteurs, les spectateurs, la presse

Un grand cru ce Montalcino ! La Toscane a fait escale à Spa ! De manière sublime et remarquable. Il ne manquait rien. Les cigales, les oliviers, l'auberge des voyageurs, la terrasse, la fontaine, la cuccina et le vino. Du Montalcino à déguster à Sienne ouvert. Sous les étoiles. Le rêve ! Idyllique pour s'immerger dans le Big Bang... Prédestiné pour discuter, polémiquer, argumenter jusqu'au bout de la nuit. Surtout quand on s'appelle Georges Lemaître et Fred Hoyle et que si l'on se retrouve « Sur la route de Montalcino » avec bagages et... femme, c'est tout simplement parce que le pape Pie XII les a invités au Vatican et que leur Fiat 500 en a fait des... Sienne, elle aussi ! Résultat, une pause bienfaitrice qui enchante et chante bon la Toscane avec Virgilio l'aubergiste et Massimo son « garçon ». Et qui va permettre au chanoine belge chantre du Big Bang et à son contradicteur scientifique moqueur anglais auteur de l'appellation de cette théorie de mettre de l'eau dans le vin de leurs couples au rythme des bouteilles. Façon de parler, ce serait... sacrilège. C'est intelligemment joué et argumenté. C'est délectable ! (Vers l'Avenir - 17 août 2009)

 

Un fabuleux spectacle dans un très beau décor toscan. Cette divergence de théories sur le Big Bang entre l’ecclésiastique et l’astrophysicien anglais est pertinente et très bien mise en scène. Traitant avec une légèreté rafraîchissante un problème aussi scientifique que le Big Bang, la pièce invite à une réflexion sur le sens de l’existence traitée de manière très humoristique. (Inès de Clippele, Matière grise, RTBF)

 

Une pièce géniale écrite par Jean-François Viot , jeune auteur – 33 ans - qui appartient à l’équipe de l’Atelier Théâtral Jean Vilar de Louvain-la-Neuve. Dans cette pièce, « Sur la route de Montalcino », il s’agit de deux grands savants : l’Anglais Fred Hoyle, cosmologiste britannique issu de l’Université de Cambridge , un révolté qui développe une théorie explicative de l’Univers (...) sans en recourir à l’hypothèse de « l’atome primitif » de Georges Lemaître et Georges Lemaître, précisément, cosmologiste lui aussi, belge, professeur à l’Université de Louvain, prêtre plutôt bon vivant (...) Ces deux « maîtres » sont en pleine contradiction et vont se « colleter » avec intelligence et respect l’un pour l’autre au cours d'une longue soirée lourde et chaude dans une petite auberge en pleine campagne italienne, sur la route de Montalcino…C’est une pièce d’une grande actualité car nous sommes tous préoccupés par l’évolution actuelle de la planète Terre et de ce colosse d’Univers. Nous sommes tous anxieux de savoir ce qui va nous arriver un jour , plus tard, bientôt… C’est une pièce qui traite aussi du problème de la religion(...)… Mais c’est aussi une pièce qui évoque les simples problèmes de notre existence à tous, les problèmes du quotidien, ceux du couple d’aujourd’hui… Les séquences réservées au différend qui oppose Hoyle et Lemaître (...) ne sont jamais ennuyeuses, tout au contraire. Jean-François Viot a écrit un dialogue des plus vivants, des plus percutants, un dialogue qui plus est interprété magistralement par François Sikivie (Hoyle) et Alexandre von Sivers (Lemaître). Ils sont impeccables tous deux, vrais, authentiques, entrés avec force et passion dans la peau des deux hommes savants dont il est question, décédés il y a quelques années. Il y a également Grégoire Baldari au naturel frappant dans le rôle de l’hôtelier et un jeune garçon italien, Massimo, joué par Michael Manconi. Je voudrais aussi souligner l’interprétation magnifique de Maud Pelgrims (Barbara)(...) qui défend son personnage de jeune femme avec grâce, simplicité, vérité. Blessée parfois, émue, sensible, pleine d’incompréhension aux propos tenus par son époux. Jean-François Viot a eu l’art de juxtaposer les scènes de comédie à celles des sciences. C’est intelligent ! Olivier Leborgne signe la mise en scène avec brio et compétence. Sa réalisation est à la fois théâtrale et cinématographique. Il a eu le souci des enchaînements de séquences qui se font en « fondu enchaîné » comme au cinéma. Aucune rupture dans le déroulement de l’action. Pas d’entracte qui couperait le rythme et qui casserait l’atmosphère dans laquelle nous sommes plongés depuis le début de la pièce. Et cela , c’est aussi formidable ! La scénographie d’Edouard Laug (...) reconstitue parfaitement une petite auberge toscane d’il y a une cinquantaine d’années. Les lumières de Laurent Béal sont délicates et caressantes. Un conseil : réservez déjà vos places ! (Cinemaniacs - 14 août 2009)

Changement de cap au Théâtre Jacques Huisman : fini le Nord, vive la Toscane, avec ses ocres, sa terre de Sienne, ses oliviers, sa chaleur dorée, son auberge, plus vraie que nature. La création du Belge Jean-François Viot, Sur la route de Montalcino file un jeu dialectique entre deux scientifiques (bien réels) le Belge Georges Lemaître et le Britannique Fred Hoyle à propos de leurs théories sur la naissance de l’univers. En route vers une audience papale, leur Fiat 500 tombe en panne. Les voici « forcés » de jouter entre pâtes et chianti, du crépuscule à l’aube. Cette trame autour du Big Bang et de la foi, est allégée par les savoureuses interventions de l’aubergiste et de son neveu (Grégoire Baldari, Michaël Manconi, italianissimo !) et par les scènes de ménage qu’engendre la présence de Barbara Hoyle (Maud Pelgrims). Quant à nos deux grands hommes, ils ont la stature et l’art d’Alexandre von Sivers (Lemaître, savant mais aussi monseigneur louvaniste) et de François Sikivie (Hoyle) : une mise en bouche gourmande, un sens de l’énergie et du silence, une justesse de ton imparable. Une belle confrontation orchestrée avec mesure par Olivier Leborgne, dans une scénographie d’Edouard Laug et les lumières toscanes de Laurent Beal. Construite sagement et sans prétention excessive, la pièce de Jean-François Viot ne révolutionne pas le théâtre, mais ne manque pas de charme. (Le Soir - 14 août 2009)

Nous avions été séduits l’an dernier (NDLR : lors de la lecture) par l’intérêt et souvent par l’humour de cette rencontre en Toscane entre la chanoine francophone louvaniste Georges Lemaître père de la théorie du « big-bang » et un de ses détracteurs britanniques en panne sur la route d’une des capitales de l’hypocrisie, le Vatican. Si Alexandre von Sivers reste pareil à lui-même (au sommet du monde des comédiens francophones, nos voisins du Sud compris) et si Grégoire Baldari s’avère toujours aussi truculent, nous n’avons pas été pleinement convaincus (alors que nous étions a priori admiratifs de la vis comica de François Sikivie) par la prestation qui fut la sienne avec Maud Pelgrims (...) Ceci n’enlève rien à notre désir de voir d’autres pièces que Jean-François Viot possède déjà dans ses cartons car la qualité d’une telle adaptation dramatique de questions fondamentales actuelles a toujours caractérisé les auteurs en prise avec leur époque. (Jean-Marie Roberti - Proxiliege.net - 14 août 2009)

 

Le deuxième spectacle, lui, était dû à la plume de Jean-François Viot. Sur la route de Montalcino, une querelle philosophico-scientifique sur fond de Big Bang, doit beaucoup aux bons mots de l'auteur, mais aussi à la mise en scène d'Olivier Leborgne et au jeu des deux "brûleurs de planches" que sont François Sikivie et Alexandre von Sivers. Le tout est plaisant à suivre et devrait toucher un large public. Belle soirée donc. (Blog d'Emile Lansman - Editeur) 

En scène

- les 11, 12 et 13 août 2009, au Théâtre du Casino de Spa, Salle Jacques Huisman - Spa, dans le cadre du Festival de Spa et dans une coproduction de l'Atelier Théâtre Jean Vilar et du Festival de Spa. Dans une mise en scène d'Olivier Leborgne avec la distribution suivante : Georges Lemaître : Alexandre Von Sivers ; Fred Hoyle : François Sikivie; Barbara Hoyle : Maud Pelgrims; Virgilio, aubergiste : Grégoire Baldari et Massimo, son neveu : Michaël Manconi. Décors et costumes d'Edouard Laug - Eclairages de Laurent Béal.

 

- Du 5 au 13 novembre 2009, au Théâtre Jean Vilar - Louvain-la-Neuve, dans une coproduction de l'Atelier Théâtre Jean Vilar et du Festival de Spa. 

 

- Du 19 au 24 février 2013, au Théâtre Jean Vilar - Louvain-la-Neuve.

 

- Le 27 février 2013 à la Maison de la Culture Famenne-Ardenne à Marche

 

- Le 1er mars 2013 à la Maison Culturelle d’Ath

 

- Le 7 mars 2013 au Centre Culturel de Bertrix

 

- Le 9 mars 2013 à la Salle de la Fraternité à Malmedy

 

- Du 12 au 15 mars 2013 à la Ferme de Martinrou à Fleurus

 

Lectures

 

- Le 4 novembre 2007, à 18h, au Théâtre Royal du Parc - Bruxelles, à l'initiative du Magasin d'Ecritures Théâtrales.

 

- Le 9 août 2008, à 15h, aux Anciens Thermes de Spa - Spa - Dans le cadre du Festival de Spa.

Extrait

GEORGES

Je veux qu’il ait un adversaire. Un vrai. Pas moi, qui avec ma soutane ne pourrai lui dire que le tiers du quart de ma pensée.

 

FRED

Alors je ne suis que votre jouet, n’est-ce pas ? Vous mettez le serpent et le scorpion dans le bocal et puis vous assistez au spectacle et vous comptez les points.

 

GEORGES

Non. Je peux déjà vous dire que c’est lui qui va gagner.

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